L’art de quitter son poste

Quitter son job, trois mots qui paraissent effrayants, mais qui font pourtant partie de notre vie professionnelle. Il n’y a pas de recette magique pour partir d’un emploi, en revanche, il y a des choses à anticiper et d’autres à éviter. S’il ne s’agit pas d’une chose aisée, le Groupe IGENSIA Education (ex Groupe IGS) est là pour vous faciliter au maximum la tâche !

Actualité quitter son job

Un ras de bol général

Prendre la décision de quitter son travail peut sembler un choix gigantesque, la fin d’un monde. C’était particulièrement le cas dans la génération de nos grands-parents ou même de nos parents, où l’on passait une large majorité de sa vie dans la même boite. Aujourd’hui, c’est beaucoup moins surprenant. D’après la 15ème édition de l’étude Randstad Employer Brand Research publié en mai 2024 :

  • 16 % des travailleurs ont changé d’emploi au cours des 6 derniers mois.
  • Plus d’1/4 (28 %) estiment que leur employeur ne leur donne pas les moyens d’évoluer dans leur fonction et 26 % considèrent ce manque comme un motif suffisant de démission. 
  • 2 travailleurs sur 5 n’ont reçu aucune compensation par rapport à l’inflation. Parmi eux, près de la moitié envisage de quitter leur employeur.
  • 32 % des salariés déclarent qu’ils pourraient quitter une entreprise à cause d’un déséquilibre entre leur vie professionnelle et leur vie personnelle.

Le constat est clair : les travailleurs sont beaucoup moins frileux à l’idée de quitter leur job si ce dernier ne répond plus à leurs critères. Parmi ces derniers : les perspectives d’évolutions, l’équilibre pro/perso, et bien sûr le salaire qui occupe avec les avantages la première place du podium dans le choix d’un employeur.

Mais la place de l’équité n’est pas à négliger non plus, notamment en ce qui concerne la nouvelle génération. Au sein de la Gen Z, 49 % se considère comme faisant partie d’une minorité (genre, orientation sexuelle, appartenance ethnique, religion, handicap…). Parmi eux, 2 sur 5 estiment avoir rencontré des obstacles dans leur évolution de carrière en raison de leur identité. Il existe donc de nombreuses raisons qui peuvent vous pousser à quitter votre job. Une fois que la décision est prise, deux cas de figure s’imposent.

Nouvel emploi droit devant !

Un meilleur salaire, des possibilités d’évolution, un plus grand équilibre… Peu importe les raisons, vous avez trouvé un job qui vous convient mieux. Le départ s’en voit donc allégé : vous partez pour quelque chose de meilleur. Mais il ne faut pas confondre empressement et précipitation, même si vous avez probablement hâte de partir, gardez en tête que vous devez rester professionnel et vigilant.

Tout est une affaire de détails !

Prêtez attention aux détails, ne quittez pas votre job actuel avant d’être certain que chaque point de votre nouveau contrat vous convient, vous pourriez avoir des surprises désagréables par la suite. Soignez aussi les détails de votre départ, par exemple n’oubliez pas le transfert de responsabilité. Si vous n’êtes pas directement présent pour la passation, cela peut se faire par un document répertoriant tout ce que la personne qui vous succédera à besoin de savoir sur le poste. Repensez à votre arrivée et à tout ce que vous-même auriez voulu savoir avant de commencer votre travail. Si vous n’êtes pas remplacé ou que le recrutement prend plus de temps que prévu, pensez à voir avec vos collègues à l’avance pour mettre en place une répartition des tâches optimale avant votre départ.

Parce que le diable s’habille en Prada

Ne négligez pas votre ancien manager dans le processus. Que vous vous en entendiez bien avec lui ou pas, ce n’est pas parce que vous allez changer de job, qu’il faut vous sentir libre de lui dire ses quatre vérités en vous disant qu’il n’y aura aucune conséquence. Annoncez-lui en premier votre départ et assurez vous de tourner les raisons dans un sens plutôt positif. En effet, un départ sur une mauvaise impression mutuelle peut causer pas mal de dégâts par la suite, en plus de passer à côté de la lettre de recommandation, vous risqueriez de rendre plus difficile votre départ. Par ailleurs, même une fois ce stade franchi, essayez de ne pas dire trop de mal de votre ancienne boite sur les réseaux sociaux comme LinkedIn, à moins d’être masqué. Certains employeurs demandent des recommandations lors des processus d’embauche, et cela pourrait se retourner contre vous si vous rechangez de travail après.

Aucun job en vue !

Votre travail ne vous correspond plus et vous avez vraiment besoin de vous en détacher, de prendre un moment pour vous, de vous poser, de réfléchir à ce qui vous convient et surtout ce qui ne vous convient pas pour construire vos futurs projets. Là encore, il existe des bonnes pratiques à mettre en place.  

N’est pas Bill Gates qui veut

Certes, certaines personnes arrivent à abandonner leurs études, leurs jobs, leurs plans et lancent une idée de génie par la suite, devenant multimilliardaire au passage… Mais c’est très rare ! Pour nous, commun des mortels, mieux vaut assurer le coup. Essayez de mettre un peu de côté avant de quitter votre travail. De quoi vous garantir quand même un peu de temps pour retrouver autre chose et éviter toute remise en question brutale.

Notes pour trop tard

Prenez des notes sur l’ensemble de vos projets, de vos réalisations et de vos résultats. Servez-vous en pour réaliser un bon CV, mais aussi lors d’entretiens d’embauche. Si votre profession vous le permet, récupérez quelques documents pouvant témoigner de vos performances professionnelles, en veillant bien à ne mentionner aucune donnée sur l’entreprise qui pourraient vous être préjudiciables.

Parce que comme le dit si bien Orelsan, « l’histoire s’écrit en tournant les pages », sachez qu’il n’est jamais trop tard pour commencer une nouvelle page professionnelle en vous reconvertissant. Cela peut être l’opportunité pour vous de découvrir un nouveau corps de métier, de nouvelles compétences ou même de réaliser des rêves longtemps enfouis. N’hésitez pas à lire notre article sur le sujet

Cependant, que vous ayez trouvé un job ou non, restez toujours professionnel pendant votre période de préavis. Mieux vaut partir en bons termes, la dernière impression est souvent la bonne.

Vers l’infini et au-delà

Dans tous les cas, vous ne devez pas culpabiliser de quitter votre job. Peu importe vos raisons, vous avez le droit de vous faire passer, vous et votre santé mentale, d’abord. Personne ne peut mieux connaître vos limites que vous-même et personne n’a le droit de vous retenir à un endroit où vous ne vous sentez pas à votre place. Choisissez la meilleure option pour vous élever le plus haut possible d’un point de vue professionnel et personnel. Sentez-vous libre de vous envoler vers votre nouveau départ, n’oubliez juste pas de vous assurer que la piste de décollage est bien dégagée.

 

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